Collectés, triés, v­alorisés…

La deuxième vie de nos déchets !

Avec environ 11 millions de tonnes, les déchets dangereux représentent 3 % des déchets produits en France. Les laboratoires de prothèse dentaire sont également confrontés à cette problématique. Ils se doivent d’intégrer dans leur quotidien, la gestion de leurs déchets dangereux pour le respect de l’environnement en général et celui de leur laboratoire en particulier.

LES DÉCHETS DANS LES LABORATOIRES

Les déchets issus de vos activités peuvent être classés en deux catégories :

• Les déchets non dangereux (dits banals). Ils peuvent dégrader l’environnement s’ils ne sont pas éliminés convenablement.
• Les déchets dangereux. Ils présentent des risques importants pour la santé et l’environnement
• D3E (appareils et machines de laboratoire hors d’usage)

 ➜ EN PRATIQUE  Les bains usagés ayant servi à l’électropolissage des prothèses dentaires en alliage Cobalt-Chrome sont des déchets dangereux. Conformément à la réglementation en vigueur, il est strictement interdit de les jeter dans l’évier ainsi que les restes de produits chimiques dangereux comme l’acide fluorhydrique. D’autre part les emballages vides souillés des produits dangereux doivent également être collectés avec les déchets dangereux.

/// VOYAGE DANS L’UNIVERS DE LA COLLECTE ET DU TRAITEMENT DES DÉCHETS

Notre partenaire Clikeco nous a invité à partager une journée de Gabriel, le technicien de collecte de la région de Mulhouse, premier centre Clikeco (fonctionnement par franchise).
Après avoir travaillé pendant 10 ans au contrôle et chargement de marchandises et avoir suivi une formation spécifique, Gabriel obtient la licence de l’ADR (Accord européen relatif au transport de marchandises dangereuses par route), précieux sésame qui lui permettra de transporter les déchets dangereux pour le compte de Clikeco. Cette licence doit être validée tous les 5 ans.
Chargé de la préparation de son circuit de collecte, du planning de passage pour être le plus efficace selon les volumes à traiter, Gabriel prépare tout en avance pour anticiper les demandes de ses clients et assurer un meilleur service de proximité.

1 Notre tournée de collecte commence par un cabinet d’orthodontie qui utilise le support THEMIS (très pratique puisqu’il peut être déplacé dans les locaux afin de collecter les déchets plus facilement) et du DASRI (gants, compresses souillées…), tout ce qui est piquant ou coupant est mis dans des boites rigides à cet effet.
Clikeco intervient pour la collecte uniquement quand le client la demande, sauf si leur service constate qu’un certain laps de temps s’est écoulé depuis la dernière commande, Clikeco relancera son client à ce moment là.
Il n’y a pas de surprise pour le client, les tarifs sont basés sur le contenant et non le contenu, par exemple pour un bidon de 30 litres, qu’il soit rempli ou qu’il n’y est qu’un seul litre, le tarif sera le même.

2 Notre visite se poursuit par la collecte de DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) dans les hôpitaux, celle-ci a lieu une fois par semaine.
La gestion des DASRI est soumise à de nombreux textes réglementaires concernant le conditionnement des déchets, les modalités d’entreposage, les conditions de transport et les documents de traçabilité.
La réglementation porte également sur les conditions de travail et les règles en matière d’hygiène et de sécurité.
Les DASRI doivent être conditionnés dans des emballages adaptés aux types de déchets produits, aux conditions de leur production, aux spécificités internes et externes de la filière d’élimination.

 ➜ EN PRATIQUE  Les DASRI sont présents au sein des laboratoires de prothèse dentaire : les empreintes n’ayant pas été nettoyées et désinfectées présentent un risque infectieux dû à la présence de salive et, dans certains cas, de sang. Elles sont considérées comme des DASRI, une sous-catégorie de déchets dangereux. Elles doivent donc être collectées et éliminées (par incinération) par des filières spécialisées et agréées pour cette activité.

75 000 € Amende la plus élevée en France
Le responsable reste toujours le producteur du déchet !

3 CENTRE DE TRAITEMENT DES DÉCHETS
Etape 1 : A l’arrivée au centre de traitement des déchets, tous les Bordereaux de Livraison des Déchets récoltés pendant le tournée doivent être remis à l’accueil. Puis le véhicule de collecte doit passer sur la bascule pour la pesée. Les déchets seront ensuite repesés à part pour la constitution de chaque dossier client.

Etape 2 : Rendez-vous à la plateforme pour le déchargement, soit manuel, soit par un cariste
Ce centre regroupe une plateforme de traitement chimique et une autre plateforme pour tout type de déchets en dehors des interdits (radioactifs, explosifs…):
Environ 10 000 tonnes par an sont réceptionnées sur le site, sur les physico-chimique, 20 à 30 000 tonnes.
Le site a quelques spécificités comme le regroupement et le reconditionnement des déchets, d’autres seront préparés en vue du traitement pour leur recyclage ou leur valorisation.

270 000 Salariés
en France sont exposés à la Silice…

 ➜ LA SILICE  Dans les laboratoires de prothèse dentaire, la silice cristalline peut être présente au niveau des produits de revêtement des prothèses, de la poudre de porcelaine, des abrasifs de sablage, des produits de polissage, des opérations de finition.
L’exposition aux poussières de silice cristalline par inhalation lors de la fabrication des moules, du meulage, du sablage et polissage avec des abrasifs, peut provoquer une silicose et est classée comme cancérogène.

Last modified: 23 novembre 2017